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Plan du site – Lexique – FAQ – Documentation
Plan du site

Lexique
Aérateur d'aquarium
Assainissement classique
Assainissement écologique
Bassin de décantation
BEV
Bioélectronique de Vincent (BEV)
Bioénergie
Biofilm
Bioréacteur à eaux grises
Bois raméal fragmenté (BRF)
Champ d'infiltration
Chaudière à compost
Citerne
Compostage
Conductimètre
DBO5
DCO
Demande biochimique en oxygène (DBO)
Demande chimique en oxygène (DCO)
Dépressiomètre
Détecteur de niveau d'eau
Drain de dispersion
Eau biocompatible
Eau de qualité « inoffensive »
Eau potable
EAUTARCIE
Eaux grises
Eaux usées
Eaux-vannes
EH
Électrolyte
Élevage à litière biomaitrisée
Énergie de biomasse
Épuration par les plantes
Épuration des eaux usées
Équivalent-habitant (EH)
Étang de finissage
Eutrophisation
Filtre à feuilles
Filtre au charbon actif
Fosse anaérobie
Fosses à eaux grises
Fosse à sédiments
Fosse d'aération
Fumain
Humus
Intercepteur de premier flot
Lagunage
Mésophiles
Méthode Jean Pain
Microfiltration
Nanofiltration
Nappe phréatique
Osmose inverse
Oxydant
Oxydo-réduction
Pédofaune
Pédogenèse
Performance environnementale
Performance épuratoire
Périurbain
pH
Photo-épuration
Phyto-épuration
Plateau végétal filtrant
PLUVALOR
Puits d'infiltration
Puits perdant
Redox
Réducteur
Régime hydrique
rH2
Rhizosphère
SAINECO
Sulfonates
Système EAUTARCIE
Système hydrophore
Système PLUVALOR
Système SAINECO
Système TRAISELECT
Thermophiles
TLB
Toilette à fumain
Toilette à litière bio-maitrisée (TLB)
Toilette Humanure
Toilette sèche
TRAISELECT
Tranchée végétale filtrante
Valorisation de l'eau de pluie
WC
Zone humide
Zone humide artificielle

FAQ

Documentation

Mise à jour : 2017-05-11


Lexique

Textes adaptés par André Leguerrier sur la base des travaux de Joseph Országh

Aérateur d'aquarium

Aérateur couramment utilisé dans les aquariums, utile pour maîtriser les odeurs dans la citerne d'eau de pluie. Le même appareil peut servir à diminuer les odeurs des eaux grises épurées émanant d'une fosse à eaux grises. L'appareil doit venir complété avec un disperseur de bulles placé au fond du réservoir.

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Assainissement classique

L'assainissement classique est une approche anthropocentrique de l'assainissement qui relève principalement de l'hygiénisme (assainir = rendre sain) en s'efforçant de sauvegarder la population de tout contact avec des germes réputés pathogènes, sans se préoccuper du reste. L'épuration est sa technique par excellence. Le rejet des eaux épurées se fait préférentiellement dans les cours d'eau. Les solides quant à eux sont incinérés, enterrés ou épandus sur les terres agricoles. Dans tous les cas, la pollution de l'environnement en est l'ultime résultat.

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Assainissement écologique

L'assainissement écologique est une approche holistique de l'assainissement qui se préoccupe de pratiques environnementales durables, dont la récupération, la réutilisation et le recyclage, autant de l'eau que de la biomasse, le tout en circuit fermé et de façon sanitaire. Elle est également attentive à l'influence des installations d'assainissement sur le régime hydrique de terroir.

Contrairement à ce qui se passe dans l'assainissement classique, la gestion de l'eau destinée à la consommation des ménages fait aussi partie de l'assainissement écologique.

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Bassin de décantation

Une fosse de stockage intermédiaire pour le transit des eaux de pluie ou des eaux usées et au fond de laquelle les matières en suspension vont se déposer. C'est un élément essentiel du système PLUVALOR.

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BEV

L'abréviation de Bioélectronique de Vincent.

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Bioélectronique de Vincent (BEV)

Une théorie scientifique qui se situe à la croisée de l'électrochimie, la thermodynamique et la biologie. C'est une branche scientifique développée, à partir des années 1950, par le professeur Louis-Claude Vincent. Elle est basée sur quatre postulats centrés sur les corrélations qui existent entre les échanges protoniques et électroniques dans l'eau et de ses propriétés biologiques. En l'application de la théorie de BEV, Joseph Országh a proposé en 1995 la définition de l'eau biocompatible [1]. La mesure des coordonnées bioélectroniques (pH, rH2 et résistivité) n'est qu'un point de départ pour les applications dans les domaines les plus divers comme la médecine, la métallurgie et l'industrie agroalimentaire. Après la mort de Louis-Claude Vincent (1986), la BEV a connu des développements, surtout théoriques, peu connus par le monde scientifique. Sur base des théories de Louis Kervran relatives aux transmutations biologiques, Daniel Pinon a formulé une théorie qui explique la cancérogenèse et la guérison du cancer par les médicaments qui agissent sur les coordonnées bioélectroniques du sang.

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Bioénergie

Voir Énergie de la biomasse.

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Biofilm

Couche plus ou moins épaisse de bactéries tapissant les parois des récipients et des tuyaux contenant de l'eau non désinfectée chimiquement. Lorsque l'eau d'un récipient est exposée à la lumière, le biofilm, en raison de la présence des algues, prend une coloration verte. Le biofilm est indispensable à l'équilibre biologique de l'eau dans laquelle il se forme. Des eaux polluées, notamment par des savons, des graisses ou des détergents s'épurent spontanément grâce à la formation d'un biofilm. L'eau initialement trouble, se clarifie, devient limpide. Le processus est beaucoup plus rapide à la lumière du jour. Dans une citerne à eau de pluie, le biofilm assure la bonne conservation de l'eau. C'est aussi le cas dans les réservoirs des systèmes à osmose inverse. L'eau en contact avec un biofilm peut parfois contenir plusieurs centaines de bactéries banales (complètement inoffensives) par 100 ml. C'est la raison pour laquelle les réservoirs à osmose inverse sont parfois traités avec une solution diluée de peroxyde d'hydrogène.

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Bioréacteur à eaux grises

Voir Fosse à eaux grises.

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Bois raméal fragmenté (BRF)

Le BRF est une technique qui cherche à recréer la façon qu'ont les forêts de feuillus de générer de l'humus sur les sols forestiers. Les rameaux de bois (branches) de feuillus sont broyés, et le broyat est épandu ou incorporé dans des terres agricoles afin de régénérer les sols appauvris. Avec la technique de compostage de Jean Pain et le semis des arbres de Paul Moray, le BRF est une des techniques de régénération des écosystèmes dégradés.

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Champ d'infiltration

Une zone de terrain garnie de végétation qui servira à la dispersion et à l'infiltration des eaux de la voirie ou des eaux grises traitées dans le sol. L'infiltration des eaux grises produites par les quartiers résidentiels d'une ville, après traitement préalable dans une fosse à eaux grises, constitue la transposition, à l'échelle urbaine, de la dernière étape d’un système d’épuration individuel des eaux grises. C'est l'équivalent du puits perdant ou du drain de dispersion . Traitées de la sorte, la totalité de l'eau utilisée par les ménages retourne dans les réserves souterraines. Le cycle de l'eau n'est donc pas perturbé. Cette option est particulièrement intéressante dans les régions sèches.

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Chaudière à compost

Système expérimental de pré-chauffage de l’habitat qui tire parti d’une technique de compostage thermogène au départ d’un tas de BRF préalablement imprégné d’eau (un peu à la manière de la méthode Jean Pain) auquel sont ajoutées les déjections issues de la TLB. Un échangeur de chaleur au cœur du tas de compost relié à un plancher chauffant dans la maison y apporte un chauffage de base pendant l’hiver.

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Citerne

La citerne est un réservoir pour le stockage de l'eau, placé sous terre afin de réduire les fluctuations de température et assurer une meilleure conservation de l'eau. La citerne sera préférablement construite en béton ou en maçonnerie de béton ou de pierre calcaire afin d'assurer un équilibre minéral dans l'eau de pluie récupérée. La citerne comportera un compartiment distinct de décantation, sinon un bassin de décantation séparé, placé en amont du bassin de stockage.

Dans les faits, une bonne citerne à eau de pluie n'est autre que la reconstitution artificielle d'une cavité rocheuse souterraine, dans laquelle l'eau se conserve très bien.

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Compostage

Le compostage mené correctement est la reconstitution artificielle du processus de formation naturelle de l'humus du sol. Le jardinier fait son humus en entassant tous les déchets de jardin et de cuisine ou toute autre litière à base de cellulose. Un bon compostage se fait en contact direct avec le sol, question de maintenir le lien migratoire nécessaire pour les lombrics et autres êtres vivants du sol qui jouent un rôle décisif dans la digestion de la matière organique. Certains bacs à compost du marché isolent le compost du sol, et sont donc contre-indiqués, particulièrement pour le compostage des déjections.

Il existe trois types de compostage: le compostage classique pour des applications agricoles (tel que décrit ci-dessus), le compostage thermogène pour la production d'énergie thermique et le compostage de rectification dont le but est la dépollution des sols. Le premier type de compostage travaille avec un mélange de biomasse animale riche en azote et de biomasse végétale riche en carbone. Le deuxième se limite à la biomasse végétale alors que le troisième utilise d'autres préparations.

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Conductimètre

Dispositif recommandé pour vérifier le bon fonctionnement d'un appareil de filtration à l'osmose inverse, pour ceux qui produisent chez eux de l'eau biocompatible au départ de l'eau de distribution, par exemple pour déterminer le moment propice (ni trop tôt, ni trop tard) pour remplacer la membrane. La conductivité électrique de l'eau est un paramètre important pour en apprécier la qualité. La conductivité des eaux destinées à la consommation est presque proportionnelle à la teneur en sels minéraux (électrolytes). Une eau contenant beaucoup de sels minéraux a une conductivité élevée. Une eau faiblement minéralisée conduit moins l'électricité. Grâce à la corrélation presque linéaire entre la conductivité et la teneur en sels minéraux, la mesure (très facile) de la conductivité permet une bonne estimation du résidu sec d'un échantillon d'eau. On trouve dans le commerce des conductimètres (pour une vingtaine d'euros) à affichage digital qui servent à mesurer la salinité ou le résidu sec d'une eau.

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DBO5

L'abréviation de Demande Biochimique en Oxygène.

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DCO

L'abréviation de la Demande Chimique en Oxygène.

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Demande biochimique en oxygène (DBO5)

Une mesure de la quantité d'oxygène consommée par des micro-organismes qui décomposent la matière organique présente dans l'eau : mesurée après 5 jours d'oxydation par des bactéries. La mesure de la DBO permet d'évaluer la charge polluante des eaux usées.

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Demande chimique en oxygène (DCO)

Une mesure de la charge polluante globale en matières chimiquement oxydables, notamment dans le domaine de la gestion des eaux usées. Comme la DBO, sa valeur numérique est exprimée en milligrammes d'oxygène par litre consommé pour l'oxydation chimique des matières organiques. La valeur numérique de la DCO est toujours plus élevée que celle de la DBO. Contrairement à la DBO, la mesure de la DCO se fait par oxydation chimique dans des conditions standardisées.

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Dépressiomètre

Détecteur de niveau d'eau pour jauger le niveau d'eau dans la citerne à eau de pluie. Pour cela, on utilise souvent une jauge à dépression. À l'aide d'un piston manuel, celle-ci mesure la diminution provoquée de la pression de l'air dans un tuyau plongé jusqu'au fond de la citerne. Cette diminution de la pression est proportionnelle à la hauteur du niveau d'eau. Les appareils commerciaux, vendus généralement pour mesurer le niveau de mazout dans des réservoirs, affichent le contenu en pourcentage; 100 % correspondant à une citerne pleine, 0 % à une citerne vide.

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Détecteur de niveau d'eau

Dispositif pour jauger le niveau d'eau dans la citerne à eau de pluie pour une bonne gestion du contenu de la citerne. Il existe différentes technologies, notamment les systèmes à flotteur et contrepoids, les systèmes électroniques à ultrasons, et enfin les dépressiomètres.

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Drain de dispersion

Un conduit ou un réseau de conduits souterrains par lequel on infiltre les eaux usées directement dans le sol. La dispersion dans le sol est une technique largement utilisée en aval des systèmes d'épuration individuels. En présence d'eaux-vannes, un tel système alimenterait en nitrates les eaux souterraines. Dans ce cas, plus on épure en amont les eaux-vannes, plus on pollue les eaux souterraines. Ainsi, cette technique n'est réellement appropriée que pour l'infiltration des eaux grises qui auront été préalablement traitées dans une fosse à eaux grises. Dans ce cas, l'impact environnemental est nul.

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Eau biocompatible

Notion lancée par Joseph Országh en 1995 [1] sur base de critères de la bioélectronique Vincent. Une eau potable répondant à d'autres critères que l'eau légalement potable, et dont la consommation prolongée ne peut en principe porter de préjudice à la santé. Elle est faiblement minéralisée (moins de 250 mg/l), légèrement acide à neutre (pH entre 5 et 7,5) et chimiquement « indifférente » ou neutre (rH2 en-dessous de 29). Ces valeurs sont plus strictes que celles de l'eau légalement potable. Pourtant, une eau biocompatible peut contenir un petit nombre de bactéries (une dizaine par 100 ml) de contamination fécale et une centaine de germes banals. Cette quantité de bactéries est très bien tolérée par l'organisme humain.

[1]
Réf.: J.Országh, « La bio-électronique et l'eau alimentaire » 1er Symposium International sur la bio-compatibilité de l'eau, des boissons et de l'alimentation. Niederbronn-les-Bains (Alsace) 23-24 mars 1995.

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Eau de qualité « inoffensive »

Notion lancée par Joseph Országh en 1996 [2]. Sans être de qualité « potable », l'absorption accidentelle en petite quantité d'une telle eau ne peut en aucun cas porter préjudice à la santé. Elle peut servir à tous les usages domestiques non alimentaires. A partir de l'eau de pluie, on l'obtient par simple filtration sur 10 microns. L'eau inoffensive est un des éléments clefs de la gestion durable de l'eau dans le monde. Sa consommation découle directement du sixième principe de l'assainissement écologique: adapter la qualité de l'eau aux usages qu'on en fait. La consommation de l'eau rendue potable à grand frais pour tous les usages est une option qui n'entre pas dans le concept de gestion durable. Certains « découvrent » à présent (2009) l'eau inoffensive – qu'ils appellent « l'eau hygiénique au robinet » comme faisant partie des « nouveaux paradigmes » de la gestion de l'eau. Ces nouveaux paradigmes contiennent déjà deux éléments mentionnés dans les « six principes de l'assainissement écologique ».

[2]
Réf.: J.Országh et P.Lor, « PLUVALOR & TRAISELECT: introduction à la gestion écologique de l'eau dans la maison », Éditions Enviroways, Université de Mons, 1996.

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Eau potable

« L'eau potable » est un concept juridique fixé par la loi qui vise à définir la notion d'une eau qui soit acceptable pour la consommation humaine. Une telle eau doit satisfaire une cinquantaine de paramètres physicochimiques et microbiologiques, mais elle n'offre pas toutes les garanties pour la sauvegarde de la santé du consommateur. De plus, les valeurs limites pour l'eau potable varient d'un pays à l'autre: une eau peut être « potable » dans un pays et peut ne pas l'être dans le pays voisin. Dans de nombreux pays, la qualité « potable » est imposée pour toute eau destinée à la consommation. Pour fixer les valeurs limites des paramètres microbiologiques pour l'eau potable, au lieu d'une étude épidémiologique afin de cerner la limite de tolérance de l'organisme humain, le législateur a imposé des normes qui ne peuvent être satisfaites dans la pratique que par une désinfection chimique. Cette dernière porte préjudice à la santé du consommateur.

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EAUTARCIE

Ce néologisme a été créé par Philippe Gauthier et Manu Simon lors du tournage de leur film sur la première installation construite suivant ce principe d'autarcie par rapport à l'eau, principe qui porte désormais ce nom.

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Eaux grises

Les eaux usées domestiques produites par le bain et l'hygiène personnelle, le lavage de la vaisselle, la lessive et le nettoyage général, en opposition aux eaux-vannes.

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Eaux usées

Les eaux usées qui sont rejetées sous la forme d'eaux grises, d'eaux-vannes, d’eaux de la voirie (pluviales) ou d’une combinaison de celles-ci. Les eaux usées domestiques se limitent habituellement aux eaux grises et aux eaux-vannes. En assainissement classique, ces deux types d'eau sont mélangés et traités ensemble. En assainissement écologique, on s'efforce de ne pas produire des eaux-vannes. Si l'on en produit, celles-ci sont collectées et traitées séparément des eaux grises.

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Eaux-vannes

Les eaux usées provenant de WC et d'urinoirs, incluant les eaux fécales. Contrairement aux eaux grises, les eaux-vannes contiennent beaucoup d'azote (98% de l'azote des eaux usées urbaines provient des WC) et beaucoup de bactéries de contamination fécales.

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EH

L'abréviation d'Équivalent-habitant.

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Électrolyte

Une substance dont l'ensemble des ions sont formés par la dissociation des composés ioniques. C'est la dissociation dite « électrolytique ». Elle peut avoir lieu par la dissolution des sels minéraux dans l'eau et aussi à haute température à l'état fondu. Dans un électrolyte, on trouve toujours des cations chargés positivement et des anions portant une ou plusieurs charges négatives. La condition d'électroneutralité y est toujours respectée: le nombre de charges électriques positives et négatives est toujours identique. Les sels minéraux, les acides et les bases dissous dans l'eau se dissocient toujours, mais à des degrés divers. Lorsque la dissociation est complète, on parle d'électrolytes forts. Les électrolytes faibles sont faiblement dissociés: la plupart des molécules dissous s'y retrouvent sous forme moléculaire non dissocié. La conductivité électrique d'une solution est directement proportionnelle à la concentration des ions issus de la dissociation électrolytique

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Élevage à litière biomaitrisée

Techniques d'élevage d'animaux (porcs, poulets, etc.) dans des bâtiments, où le sol (souvent bétonné, mais il est de loin préférable que le sol soit la terre elle-même) est recouvert par une litière (plus souvent de la paille, mais également le bois, le papier, carton broyé, végétaux arrachés, etc.) qui doit être renouvelée tous les jours. Ces techniques représentent moins de 5% des élevages industriels en occident, et visent soit à améliorer la qualité de l'air des travailleurs oeuvrant dans ces installations, soit à mieux contrôler la gestion des déjections animales. Le dénomination de la TLB a été inspirée par ces techniques dont elle partage le principe (lorsque correctement réalisées). Les élevages sur litière biomaîtrisée constituent la solution pour la pollution par le lisier. En effet, la valorisation agricole de la litière imprégnée et compostée ne pollue absolument plus les eaux avec des nitrates.

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Énergie de biomasse

L'énergie de biomasse (ou bioénergie) est l'énergie intrinsèque de toute matière organique contenue dans le tissu des plantes et des animaux, énergie qui est libérée lorsque des liaisons chimiques sont brisées par voie de digestion microbienne, de combustion ou de décomposition. La bioénergie provient de l'énergie solaire emmagasinée directement dans les plantes par la photosynthèse, et indirectement dans les animaux qui font partie intégrante de la chaîne alimentaire au départ des plantes. La biomasse est ainsi considérée comme une source d'énergie renouvelable. Les efforts mondiaux actuels favorisent l'utilisation ou la conversion de la biomasse en biocarburants, dont la finalité est la combustion (pour générer chaleur et électricité, pour les carburants de transport, etc.). Or, l'exploitation de la bioénergie par voie de digestion microbienne pouvant générer la chaleur (via le compostage) est une démarche nettement plus soutenable et durable pour la biosphère.

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Épuration par les plantes

Voir Phyto-épuration et Lagunage.

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Épuration des eaux usées domestiques

L'objectif de l'épuration est de « réduire les impacts environnementaux dus au rejet des eaux usées domestiques ». A cette fin, en assainissement classique, on s'efforcera de rejeter une eau aussi propre que possible dans le milieu récepteur sans tenir compte des autres impacts (notamment ceux des boues d'épuration, des traitements chimiques et de la destruction de la matière organique). L'épuration classique consiste à éliminer la charge polluante par oxydation biologique. On utilise aussi des procédés chimiques pour compléter l'épuration biologique. La priorité est donnée aux rejets des eaux épurées dans une eau de surface. En assainissement écologique, l'épuration n'est pas l'objectif poursuivi, mais l'insertion des activités domestiques dans les grands cycles naturels. C'est ainsi qu'on obtient globalement les impacts environnementaux les plus faibles.

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Équivalent-habitant (EH)

Un équivalent-habitant est défini légalement comme étant 60 g/jour de DBO5 contenu dans 180 litres d'eau usée. Cette valeur est la moyenne mesurée dans des eaux usées contenant des eaux-vannes et des eaux grises.

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Étang de finissage

On l'utilise pour la dernière étape de l'épuration sélective des eaux grises suivant le système TRAISELECT. C'est un bassin étanche, soit un étang artificiel décoratif doté d'un fond imperméable et décoré de plantes. Dans le bassin, l'achèvement de l'épuration se fait grâce à la lumière du jour qui provoque la coagulation et la décantation de la charge polluante résiduaire. Il ne s'agit nullement d'un système d'épuration par les plantes. Celles-ci n'y sont que pour la décoration. L'eau épurée obtenue répond souvent aux normes pour l'eau potable.

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Eutrophisation

L'eutrophisation est la multiplication excessive des algues dans l'eau d'une rivière, d'un lac ou d'une mer. Elle est le résultat d'une teneur trop élevée de nitrates dans l'eau. La présence de petites quantités de phosphates est également nécessaire pour l'eutrophisation.

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Filtre à feuilles

Un dispositif qui est placé à la tête des descentes de gouttières afin d'intercepter toutes feuilles et autres impuretés et prévenir leur entrée dans la citerne d'eau de pluie. Cela contribue à réduire la fréquence des entretiens de la citerne et prévient le colmatage prématuré des filtres.

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Filtre au charbon actif

Un type de filtre qui est utilisé pour enlever de l'eau les impuretés composées de molécules organiques, comme les résidus de pesticides, des détergents, les hydrocarbures, etc. Lors de la production d'eau potable, ce filtre sert aussi à améliorer le goût de l'eau. A partir de l'eau de pluie stockée dans une citerne en béton, ce filtre élimine le goût du ciment et les odeurs ou la couleur (jaune) éventuelles provenant de la fermentation des boues. Afin d'empêcher un développement bactérien entre les granules du charbon actif, on traite l'élément filtrant avec des ions d'argent. On dit alors que le filtre est bactériostatique. Dans un système PLUVALOR, le placement d'un filtre de charbon actif pour traiter la totalité de l'eau sortant de la pompe n'est pas utile. On réserve son usage à la production d'eau potable, en le mettant en aval du filtre céramique pour la microfiltration. Certains filtres céramiques sont déjà remplis à l'intérieur avec du charbon actif bactériostatique.

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Fosse anaérobie

Voir Fosse à eaux grises.

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Fosses à eaux grises

Un réservoir souterrain de rétention qui sert au pré-traitement des eaux grises domestiques. Il s'agit, en fait, d'une simple fosse septique du commerce comportant deux compartiments, dans laquelle ces eaux usées doivent séjourner pendant 2 à 3 semaines pour une épuration biologique efficace. Ce processus se fait en anaérobie par le biais de bactéries qui prospèrent dans les eaux grises normalement plus chaudes. Les bactéries décomposent les graisses, détergents et savons contenus dans les eaux, réduisant de façon substantielle la charge polluante à la sortie de la fosse. Ce « bioréacteur » est l'élément clé d'un système d'épuration des eaux grises, dont le système TRAISELECT.

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Fosse à sédiments

Le dispositif d'un système de collecte d'eau de pluie qui est placé au pied des descentes de gouttières afin d'intercepter toutes feuilles et autres impuretés afin d'empêcher leur entrée dans la citerne d'eau de pluie. Cela contribue à réduire la fréquence des entretiens de la citerne. La fosse est habituellement enfouie dans le sol au point de convergence de plusieurs conduits de gouttières, en amont de la citerne.

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Fosse d'aération

Une fosse qui sert à atténuer les odeurs de l'eau pré-épurée à la sortie de la fosse anaérobie ou fosse à eaux grises. On y placera un aérateur d'aquarium pour oxygéner l'eau. Son utilisation est nécessaire dans le système TRAISELECT.

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Fumain

Contraction de fumier humain (ou déjections humaines), traduisant l'expression américaine « Humanure » [3].

[3]
Réf.: J. Jenkins, « The Humanure Handbook », 2005, ou « Le petit livre du fumain : Manuel de compostage de fumier humain », édition française par Les Éditions Écosociété, 2017, Montréal.

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Humus

Une matière organique de couleur brune, résultant de la décomposition de plantes et d'animaux. C'est une substance d'une grande complexité qui est toujours présente dans les terres arables. Elle est à la base de la fertilité naturelle et de la structure physique des sols. L'assainissement écologique centre ses préoccupations sur le recyclage de la biomasse dans la formation de l'humus. En contrepartie, l'épuration classique détruit la matière première pour la formation de l'humus.

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Intercepteur de premier flot

Le dispositif d'un système de collecte d'eau de pluie, conçu pour intercepter et détourner l'eau chargée d'impuretés provenant du toit lors de l'afflux initial d'une première pluie après une période sèche prolongée. Il sert à prévenir l'entrée des impuretés dans la citerne d'eau de pluie. Le volume à détourner est habituellement calibré en fonction de la surface de toit et du débit d'eau prévu. Le dispositif se pose en amont de la citerne, et en aval du réseau de descentes de gouttières.

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Lagunage

Voir la Phyto-épuration.

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Mésophiles

Des micro-organismes qui peuvent vivre à des températures variant de 20°C à 45°C, et dont le développement est optimal à 37°C. Dans un digesteur de matières organiques prévu pour la production du biométhane, selon la température imposée, différents types de bactéries peuvent spontanément se développer. La température à laquelle opèrent les bactéries mésophiles se retrouve notamment dans les boues des fosses à eaux grises. Lorsque la température monte au-dessus de 40°C (jusqu'à 50°C) ce sont d'autres bactéries méthanogènes, des thermophiles, qui apparaissent. À partir d'une quantité donnée de matière digestible, les digesteurs à basse température (avec des mésophiles), produisent plus de méthane, mais à une vitesse nettement moins élevée qu'à haute température où travaillent les bactéries thermophiles.

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Méthode Jean Pain

La méthode Jean Pain est un système de bioénergie basé sur le compostage aérobie du bois de broussaille tel que développé par Jean Pain. Son système couvrait 100% de ses besoins énergétiques. Il chauffait son eau à 60°C au rythme de 4 litres/minute, qu'il utilisait à des fins d'eau chaude domestique et de chauffage. Par un procédé anaérobie appliqué aux mêmes matériaux à composter, il produisait suffisamment de méthane pour faire fonctionner un groupe électrogène, une cuisinière et aussi sa voiture.

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Microfiltration

Un système de filtration avec une porosité de moins d'un micron dont le but est d'éliminer les bactéries de l'eau. Il ne modifie pas la composition chimique : les sels dissous restent dans l'eau. La microfiltration se fait souvent à l'aide d'une membrane microporeuse, telle qu'une membrane céramique. Il s'agit d'une solution alternative intéressante à la désinfection chimique, dont il n'a pas les inconvénients : la modification des propriétés électrochimiques et biologiques de l'eau. La microfiltration est souvent complétée par une filtration sur charbon actif. C'est pour achever la purification en éliminant les polluants organiques chimiques (pesticides), ainsi que les odeurs et goûts désagréables. La microfiltration combinée au charbon actif est utilisée pour rendre potable l'eau de pluie ou d'autres eaux chimiquement correctes, mais contaminées par des bactéries. Son utilité est discutable pour améliorer l'eau de distribution dans laquelle les bactéries ont déjà été tuées chimiquement. La microfiltration est complètement inutile dans le cas des eaux chimiquement incorrectes.

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Nanofiltration

Une technique de filtration qu'on utilise pour faire de l'eau potable à partir d'une ressource fortement polluée, surtout par le sel, et qui fonctionne en forçant le passage de l'eau au travers d'une membrane semi-perméable. Les pores de la membrane sont légèrement plus grands que ceux de l'osmose inverse, soit entre 1 et 10 nanomètres, comparativement à moins de 0,5 nanomètres de diamètre pour l'osmose inverse.

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Nappe phréatique

La partie du sous-sol saturée en eau. Elle s'étale comme une sorte de plan d'eau souterraine au-dessus des couches imperméables du sous-sol, formant de véritables nappes d'épaisseur variant de quelques centimètres à plusieurs dizaines, voire centaine de mètres. Elle est alimentée par l'infiltration des précipitations. Les nappes phréatiques constituent nos réserves d'eau souterraines. En l'absence de pollution, la qualité de l'eau n'est influencée que par les formations géologiques traversées par les infiltrations. Une pollution (d'origine agricole par exemple) met un temps plus ou moins long pour atteindre la nappe phréatique. Le temps de « percolation » varie de quelques années à plusieurs siècles, suivant la profondeur de la nappe et la nature des formations géologiques à traverser. La pollution récoltée dans une réserve souterraine d'eau potable a été épandue par l'agriculteur parfois des dizaines d'années auparavant. La dépollution des nappes phréatiques est donc un processus lent. Même en cessant toute pollution, les premiers signes d'amélioration ne se manifesteront qu'au terme du temps de percolation. A titre de comparaison, en cessant la pollution, l'eau d'une rivière peut être dépolluée en quelques années. La pollution de l'eau de pluie disparaît immédiatement après la cessation des rejets polluants atmosphériques. C'est la raison pour laquelle dans un temps déjà prévisible, la seule source d'eau potable de qualité, et accessible pour tous dans le monde, sera la pluie. L'eau des nappes phréatiques, même en l'absence de pollution, est souvent trop chargée en calcaire (eau dure) et en sels minéraux. Elle est rarement biocompatible. Pour une agriculture durable et pour le bon fonctionnement des écosystèmes, l'alimentation des nappes phréatiques est indispensable.

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Osmose inverse

L'osmose inverse est un système de filtration très fin couramment utilisé pour la purification de l'eau, qui fonctionne en forçant le passage de l'eau au travers d'une membrane semi-perméable. La membrane retient les sels dissous et autres particules sur sa face, laissant passer l'eau purifiée de l'autre côté. Un tel système peut filtrer particules, bactéries, virus, composés organiques et ions à moins de 0,5 nanomètres de diamètre. Contrairement à la microfiltration, l'osmose inverse modifie la composition chimique de l'eau. Pour un litre d'eau filtrée, un tel système consommera – et rejettera – 3 à 10 litres d'eau qui sert à rincer la membrane et évacuer les impuretés retenues. L'osmose inverse est actuellement une technique incontournable pour faire de l'eau biocompatible à partir d'une eau de distribution. Elle laisse (heureusement) un peu de sels minéraux dans l'eau filtrée. Contrairement à la recommandation de certains vendeurs de systèmes de filtration, il est nuisible de placer en aval de l'osmose inverse un système qui élimine les dernières traces de minéraux de l'eau.

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Oxydant

Toute substance capable d'arracher les électrons d'une autre substance. A titre d'exemple: lorsque l'oxygène arrache des électrons du fer métallique, il se forme de l'oxyde de fer, communément appelée la rouille. Une des manifestations du phénomène d'oxydation est la corrosion. Lorsqu'un oxydant arrache des électrons, il se réduit. La réduction (ou la capture d'électrons) est donc le contraire de l'oxydation. Les substances capables de donner des électrons sont appelées réducteurs. La vitamine C ou l'acide ascorbique est un réducteur.

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Oxydo-réduction

Double phénomène d'oxydation et de réduction, en chimie, par lequel un électron (ou plus) est transféré d'un ion, un atome ou une molécule à un autre. Voir explications sous oxydant.

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Pédofaune

L'ensemble des être vivants qui se trouvent dans le sol: bactéries, champignons microscopiques, verres de terre, cloportes, etc.

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Pédogenèse

La pédogenèse est le processus de formation des sols. Cela se fait en deux étapes: le morcellement des roches par l'érosion et les gelées, suivi d'une action dite « organo-détritique » par des végétaux et toute la faune qui s'installe dans la partie superficielle du sol. Le processus naturel de la pédogenèse se fait en symbiose avec la couverture végétale et la pédofaune. C'est la partie la plus importante de la biosphère qui régule le régime hydrique d'un terroir. Il faut quelques milliers d'années de travail de végétaux en collaboration avec la pédofaune pour faire une dizaine de centimètres de terre arable. Quelques dizaines d'années d'agrochimie peuvent complètement la faire disparaître. Dans beaucoup de cas, l'irrigation des terres non marécageuses (rizières par exemple) aboutit à terme à la destruction du sol par salinisation – même si l'irrigation s'est faite avec de l'eau non salée.

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Performance environnementale

Un ensemble de paramètres environnementaux pris en considération en assainissement écologique. Les méthodes d'analyse vont bien au-delà de la simple notion de performance épuratoire. Elles prennent une approche holistique eu égard aux impacts environnementaux, dont la consommation d'eau et d'énergie, la pollution de l'air, de l'eau et des terres, le degré de perturbation du régime hydrique d'un cours d'eau récepteur d'eaux épurées, le recyclage versus la production de déchets, la régénération des sols, la formation d'humus, etc.

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Performance épuratoire

L'outil de référence utilisé en assainissement classique, caractérisant le degré d'élimination de la charge polluante d'une eau usée par un système d'épuration. C'est le rapport entre la charge polluante qui entre dans l'installation et celle qui en sort avec les eaux épurées, exprimé en pourcentage.

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Périurbain

Relatif aux alentours d'une ville, aux frontières entre la ville et la campagne. Dans ces zones à habitat familial, l'usage des toilettes à litière ou TLB est techniquement possible. De ce fait, l'épuration sélective des eaux grises peut se faire dans le jardin suivant le système TRAISELECT.

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pH

L'abréviation de « potentiel d'hydrogène » : mesure de la concentration des ions d'hydrogène [H+] dans un fluide. Le domaine des valeurs du pH se situe entre 0 et 14, 7 exprimant la neutralité. Une solution est acide si son pH est inférieur à 7, basique s'il est supérieur à 7. Avec les techniques actuelles, la mesure du pH se ramène à celle d'un potentiel électrique. On peut aussi estimer le pH d'une solution à l'aide de rubans de papier indicateur. Pour cela, on plonge le papier indicateur dans la solution et on compare la couleur apparue à une échelle de couleurs étalon.

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Photo-épuration

Parfois dénommée phytoremédiation, la photo-épuration est une technique expérimentale d’épuration des eaux grises par la lumière du jour. Selon les observations, les eaux savonneuses exposées à la lumière du jour et à l'air clarifient spontanément. À terme elles deviennent limpides et peuvent répondre aux normes de déversement les plus sévères.

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Phyto-épuration

La phyto-épuration est un procédé d'épuration « naturelle » (par exemple le lagunage) qui a pour principe d'utiliser la végétation aquatique comme agent épurateur des eaux usées ou autrement polluées. Elle répond aux mêmes critères que les systèmes d'épuration classique: épurer pour rejeter une eau pure, sans se préoccuper du reste. Les plantes sont appelées à assimiler l'azote et le phosphore contenus dans les eaux usées (épuration dite « tertiaire »). Elles servent aussi de support aux colonies bactériennes, assurant l'épuration. Il s’agit d’un procédé tout autre que celui du bassin de finissage de TRAISELECT, malgré les apparences. L'épuration par les plantes n'est justifiée que par le maintien des WC; de ce fait, la phyto-épuration est une technique de l’assainissement classique. Elle ne fait pas partie des techniques de l'assainissement écologique.

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Plateau végétal filtrant

Une variante de la tranchée végétale filtrante. C'est une sorte de caisse en bois posée à même le sol, ayant les mêmes caractéristiques que la tranchée (plantes, substrat de roches, membrane d'étanchéité). Cette solution s'impose parfois lorsque l'étang de finissage dans lequel doivent se déverser les eaux épurées se situe à un niveau légèrement plus haut. Lorsque le relief du terrain le permet, il vaut mieux faire une tranchée dans le sol et la garnir avec une bâche de plastique avant le remplissage avec les galets et le gravier lavés.

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PLUVALOR

Ce néologisme est la fusion des mots « VALORisation de l'eau de PLUie ». Le mot PLUVALeur suggère une augmentation de la valeur (plus-value) de l'habitation où ce système est installé, l'eau de pluie étant symbolique de l'OR bleu. Voir le système PLUVALOR.

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Puits d'infiltration

Voir Puits perdant.

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Puits perdant

Un puits de quelques mètres de profondeur dans lequel les eaux déversées s'infiltrent, « se perdent » dans le sol. La profondeur d'un bon puits perdant n'atteint jamais la nappe phréatique. La dispersion dans le sol est une technique largement utilisée en aval des systèmes d'épuration individuels. En présence d'eaux-vannes, un tel système alimenterait en nitrates les eaux souterraines. Dans ce cas, mieux on épure en amont les eaux vannes, plus on pollue les eaux souterraines. Cette technique n'est donc adaptée que pour l'infiltration des eaux grises qui auront été préalablement traitées dans une fosse à eaux grises. En pratique, c'est la dernière étape d'un système de base de traitement des eaux grises, comme alternative au drain de dispersion. Lorsque la nappe phréatique se trouve en profondeur et la perméabilité du sol est acceptable, le puits perdant constitue une solution alternative efficace et bon marché au drain de dispersion, uniquement pour eaux grises. Il est important de ne jamais rejeter d'eaux fécales dans un puits d'infiltration.

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Redox

Voir oxydoréduction.

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Réducteur

Contraire d'un oxydant (voir cette définition).

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Régime hydrique

C'est la manière dont l'eau des précipitations se répartit sur un terroir donné entre ruissellement, infiltration dans le sol et évaporation. En ce sens, le régime hydrique fait partie intégrante du cycle de l'eau.

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rH2

La mesure des électrons disponibles dans un fluide, indiquant son potentiel d'oxydation ou de réduction. Le domaine des valeurs du rH2 se situe entre 0 et 42, 28 exprimant l'indifférence (ou la neutralité redox). Une solution est réductrice (par rapport à l'eau chimiquement pure) si son rH2 est inférieur à 28, oxydante si supérieur à 28. Le rH2 est une des 3 valeurs clés (une des coordonnées) de la BEV.

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Rhizosphère

L'espace du sol occupé par le système radiculaire (les racines) des plantes. On y observe non seulement l'absorption des nitrates et des phosphates, mais aussi une dénitrification bactérienne intense. En l'absence d'azote (eaux-vannes), les macromolécules électriquement polaires des savons et des détergents sont bien fixées sur les particules du sol pour y être décomposées, par une flore bactérienne, en eau et en dioxyde de carbone. L'infiltration des eaux-vannes dans la rhizosphère ou leur déversement dans une tranchée sans écoulement où des plantes se développent constitue une solution bien plus efficace pour la protection de l'environnement que les meilleurs systèmes électromécaniques d'épuration individuelle.

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SAINECO

Ce néologisme est dérivé de l’expression « asSAINissement ÉCOlogique ». Il se distingue de l’abréviation ECOSAN (ecological sanitation).

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Sulfonates

Le dodécyl benzène sulfonate et ses dérivés constituent une classe de détergents utilisés depuis longtemps dans les lessives, en raison de leur pouvoir détersif élevé et leur prix avantageux. D'après nos mesures faites dans les laboratoires de l'Université de Mons en 1998, dans une fosse à eaux grises, ces produits pétrochimiques se décomposent deux fois plus vite que les savons naturels classiques, comme le savon dit de Marseille. Lorsque le rejet se fait en eau de surface, les résidus de la décomposition des détergents pétrochimiques peuvent encore causer des dégâts environnementaux, ce qui est moins le cas des savons classiques (stéarates et oléates de sodium et de potassium). Par contre, lorsque les eaux usées épurées ou non sont infiltrées dans le sol, quelle que soit l'origine de leur fabrication, leur impact environnemental est nul. Ce fait expérimental a conduit à la formulation du 3e principe de l'assainissement écologique.

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Système EAUTARCIE

C'est une des formulations possibles de l'assainissement écologique, avec une particularité: au lieu de faire l'inventaire des problèmes, il remonte aux sources de ceux-ci et propose des solutions efficaces, comme le système SAINECO, ainsi que des techniques simples et bon marché, dont la valorisation complète de l'eau de pluie (système PLUVALOR), le traitement sélectif des déjections par le biais de la TLB et du compostage, et le traitement sélectif des eaux grises. Bref, le concept d'EAUTARCIE vise à réinsérer les activités domestiques touchant l'eau dans les grands cycles naturels : l'eau, le carbone, l'azote et le phosphore.

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Système hydrophore

Un système de surpression qui sert à injecter l'eau de la citerne (ou d'un puits) sous pression dans les canalisations de la maison. Lorsque l'installation comporte aussi un réservoir pour régulariser la pression (en plus du manostat qui équipe la pompe), on parle de « groupe hydrophore ».

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Système PLUVALOR

Un système qui valorise la récupération et le recyclage intégraux de l'eau de pluie à des fins domestiques, y compris sa consommation alimentaire. Ce n'est pas un système manufacturé du commerce, mais c'est plutôt un concept accessible à tous.

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Système SAINECO

Par la cohérence de sa démarche, le système SAINECO se distingue de la version populaire de l’assainissement écologique (connue par l’abréviation ECOSAN), une notion « fourre-tout » où de nombreuses préoccupations trouvent leur expression, sans fil conducteur. L'idée-force de SAINECO est l'intégration des interdépendances entre la gestion de l'eau, celle de la biomasse animale et végétale et leurs influences sur les changements climatiques, exprimée suivant les six principes de SAINECO qui visent à remplacer les 6 paradigmes du génie sanitaire actuel.

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Système TRAISELECT

Un système plus élaboré d'épuration biologique des eaux grises. C'est le premier élément d'une approche qui vise à épurer ces eaux usées sélectivement et séparément des eaux-vannes. Ce n'est pas un système manufacturé du commerce, mais c'est plutôt un concept accessible à tous.

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Thermophiles

Des micro-organismes qui peuvent vivre à des températures variant de 40°C à 70°C, et dont le développement est optimal à 55°C. Dans un digesteur de matières organiques prévu pour la production du biométhane, selon la température imposée, différents types de bactéries peuvent spontanément se développer, dont les mésophiles et les thermophiles. À partir d'une quantité donnée de matière digestible, les digesteurs à basse température (avec des mésophiles) produisent plus de méthane, mais à une vitesse nettement moins élevée qu'à haute température où travaillent les bactéries thermophiles.

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TLB

L'abréviation de Toilette à litière bio-maitrisée.

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Toilette à fumain

Traduction de Toilette Humanure.

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Toilette à litière bio-maitrisée (TLB)

Une toilette sèche de la troisième génération. C'est en fait un appareil de collecte des déjections humaines qui requiert que son compostage soit réalisé à un endroit séparé. Son principe de fonctionnement demande l'addition d'une litière riche en cellulose immédiatement après l'usage de la toilette, ce qui inhibe dès lors les odeurs et démarre le processus de compostage. Mais ce qui est beaucoup plus important : cette installation vise à recycler la totalité des déjections humaines en les réintégrant dans l'environnement sous forme d'humus, afin de renouveler le processus de formation des sols. En ce sens, la séparation de l'urine et des fèces constitue un terrible gaspillage et source de pollution.

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Toilette Humanure

La toilette Humanure ou toilette à « fumain », est une toilette à litière bio-maitrisée qui a été conçue et développée par l’américain Joseph Jenkins (auteur de « The Humanure Handbook ») » [4], environ à la même époque que Joseph Országh développait la TLB. À l’origine, Jenkins lui avait attribué le nom de « toilette à bran de scie » (« Sawdust toilet ») étant donné qu’à l’époque, il privilégiait exclusivement la sciure de bois comme litière.

[4]
Réf.: J. Jenkins, « The Humanure Handbook: A Guide to Composting Human Manure », Éditions Joseph Jenkins Inc., 1re édition en 1994, 3e édition en 2005.

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Toilette sèche

On appelle toilette sèche toute installation qui évacue les déjections humaines sans leur rejet dans l'eau. Contrairement à la vision classique, toutes les toilettes sèches n'ont pas les mêmes impacts sur l'environnement. On peut classer les toilettes sèches suivant différents critères. Certains parlent de toilettes à compostage interne ou externe. On peut également les classer suivant leur principe de fonctionnement. Cette classification retient trois générations de toilettes sèches.

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TRAISELECT

Ce néologisme est le résultat de la contraction des mots « TRAItement SÉLECTif ». Voir le système TRAISELECT.

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Tranchée végétale filtrante

Un système de filtration des eaux grises qui est une simple tranchée dans le sol, remplie de plantes et d'un substrat de roches (sans terre végétale), doublée d'une membrane d'étanchéité en son fond. C'est un système conçu pour permettre le passage d'eaux grises dans la couche de drainage dont les racines rempliront les interstices pour constituer un filtre efficace. Il est important de préciser que la tranchée végétale filtrante n'est pas un système d'épuration par les plantes (ou phyto-épuration). En l'absence d'azote dans l'eau sortant de la fosse à eaux grises, les plantes n'assimilent des eaux aucun élément. Leur rôle se limite à une filtration physique des matières en suspension.

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Valorisation de l'eau de pluie

Voir système PLUVALOR.

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WC

Abréviation de « Water-closet », ou toilette à chasse d'eau.

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Zone humide

Une zone terrestre dont le sol est saturé d'eau en permanence ou de façon saisonnière. De telles étendues peuvent être recouvertes totalement ou partiellement de plans d'eau peu profonds. Ça comprend des zones d'eau, de marais, de marécages, de tourbières, naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, dont l'eau peut être stagnante ou en mouvement, douce, saline ou saumâtre (tel que défini par la Convention de Ramsar).

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Zone humide artificielle

Une zone humide (marais, marécage, étang) artificielle, conçu pour le traitement des rejets anthropogéniques telles que les eaux-vannes, les eaux de la voirie (pluviales) et les eaux grises. Une zone humide artificielle imite les caractéristiques d’une zone humide naturelle, en agissant notamment comme biofiltre, c’est-à-dire en éliminant les sédiments, les métaux lourds ou les autres polluants contenus dans les eaux. Une zone humide artificielle comporte habituellement un fond étanche, des substrats tels que le sable ou le gravier, et des plantes sélectionnées spécifiquement aux fins d’épuration ciblées.

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